EN CES TEMPS DE CONFINEMENT…

En ces temps de confinement…

Quelques fragments de discussions téléphoniques m’indiquent que même dans des conditions agréables, le confinement peut être une épreuve qui sollicite ses victimes, c’est-à-dire nous, en des domaines peu visités.

Il est vrai qu’en dehors des périodes de vacances, rares sont celles et ceux qui doivent assumer la promiscuité forcée de ce genre de mesure. Et encore, les vacances sont aussi des moments où l’on a le droit de s’octroyer des séquences de vacances dans les vacances, un footing dans la forêt, une partie de pêche, une soirée à deux en faisant garder les enfants… Mais là, rien, rien, absolument rien, on n’a pas le droit. On sentirait presque notre créativité se réveiller sous l’effet de la contrainte. On en est presque à se dire dès qu’on est libérés, on va faire ça, ça et ça, je te le promets ! 

« A défaut de ce que tu n’es pas, ce que tu es n’est pas ! » (Donald Walsh) 
J’avais beaucoup apprécié cette petite phrase qui nous rappelle que c’est la contrainte, l’envers du décor, qui nous donne la sensation de ce que notre liberté nous offre : la liberté justement.

Je n’ai pas de solution toute faite pour traverser élégamment ce moment, mais juste quelques pistes. Quelqu’un ce matin m’avouait s’être reconnue un poil autoritaire depuis qu’elle doit partager la maison où ses parents l’accueillent et que l’élixir de Vigne l’a aidée à arrondir les aspérités de son attitude. Cette petite anecdote indique que l’enjeu est d’abord de nature personnelle : je ne me sens pas bien dans ce moment, qu’est-ce qui semble être en jeu ? Où ai-je mal ? Un truc qui n’est pas à sa place ? Qu’est-ce que ça fait émerger en moi ? Ça me rend comment ? Je me sens d’un seul coup pas content, comment je peux identifier ça ? Quelle est mon émotion, que me dit-elle ?

Toutes ces questions font suite à l’expression d’un besoin, celui d’être attentif à soi et à son environnement. Si ce confinement fait rejaillir en moi de puissantes pulsions d’intolérance, le reconnaître n’est pas un jugement, c’est une preuve de sincérité envers soi. Et si j’ai le souhait de faire autrement, je peux chercher en moi comment équilibrer cette sensation et ce mode réactif. Je peux aussi aller chercher l’élixir de Hêtre (Beech en anglais) pour faciliter l’émergence de ma capacité à accueillir l’autre, en bref exprimer ma tendresse et mon empathie. Et si mes sensations vont un peu plus loin en intensité – vais-je réussir à garder mon calme ? Si ça continue, je pète un câble – on pourra utiliser avec pertinence le Prunier (dit myrobolan, ou Cherry Plum en Anglais).

Pour qui connaît les Fleurs de Bach, le groupe identifié par Edward Bach comme faisant preuve de souci excessif vis-à-vis d’autrui me semble particulièrement intéressant à considérer dans ce moment curieux. Je vous le rappelle, c’est le groupe où nous retrouvons la Vigne (autoritarisme)la Verveine (sur enthousiasme quand on cherche à convaincre l’autre presque malgré lui), la Chicorée (chantage affectif et tendance à la possessivité), l’Eau de Roche (rigidité envers soi, principes et difficulté à s’adapter à l’imprévu) et enfin le Hêtre (intolérance, incompréhension, critique).

Loin de moi l’idée de dire que seules ces fleurs sont à envisager, tout ce qui touche à la peur reste d’actualité et nous savons aussi que chacun de nous est unique en jouant son propre rôle, mais c’est un groupe de fleurs très présent dans nos attitudes mais trop souvent marginalisé dans les accompagnements. Or, il me semble que le contexte du confinement les fait s’exprimer d’une façon toute particulière, profitons donc de l’occasion pour les reconnaître et les « travailler » en nous pour les adoucir, les équilibrer, les rendre empathiques et humanistes.

François Deporte

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